Nouvelle classification hôtelière – comment s’y retrouver

Depuis juillet 2012, les hôtels français ont adopté la nouvelle classification visant à se rapprocher des standards des autres pays européens. Ainsi les anciens 2* sont-ils quasiment tous passé en 3* (à l’instar des hôtels Ibis) et les ex 3* en 4*. Certains ex 4* ont pu profiter de la création de la 5e étoile pour afficher leur qualité d’hôtel de luxe (quelques 270 hôtels à ce jour). Enfin, la nouvelle distinction Palace a permis au fleuron de l’hôtellerie française de se démarquer : elle a été accordée à seulement 13 hôtels à ce jour, dont 6 à Paris.

Néanmoins, nombre d’hôtels choisissent volontairement de se « sous-classer » pour différentes raisons.
– Certains 3* qui répondraient aux critères 4* restent 3* pour un souci d’image auprès de leur clientèle, pour se différencier dans une ville où il y a trop de 4*, et/ou pour gagner de nouveaux clients qui seraient effrayés par la connotation encore trop luxe de la 4e étoile.
– Certains 4* qui répondraient aux critères 5* restent 4*, voire reviennent en 4* après un court passage en 5*, afin de retrouver leur clientèle d’origine. C’est le cas notamment pour les hôtels d’affaires qui accueillent les séminaires des laboratoires pharmaceutiques. Une loi interdit en effet ces derniers d’utiliser des 5* pour certains événements (la loi DMOS).

Dans la catégorie 4*, nous trouvons autant de 3* qui ont obtenu de justesse la 4e étoile par des effets de compensation de points, que des 4* qui la valent vraiment et que des 5* qui ne souhaitent pas afficher cette dernière étoile.

Par ailleurs, de plus en plus d’hôtels choisissent de ne pas afficher leur classification hôtelière afin que le client repose sa confiance davantage sur la marque que sur le nombre d’étoiles. C’est le cas par exemple des hôtels Mama Shelter, officiellement classés résidence de tourisme 2*, mais offrant une qualité de prestation et de service proche de celle de certains 4*.

La conséquence de ces divers choix stratégiques est que la classification n’est plus un critère déterminant. Il faut alors considérer d’autres critères, essayer de visiter avant de réserver, faire appel aux conseils d’un professionnel et/ou, comme il en est la tendance montante, se fier aux commentaires que l’on trouve sur les réseaux sociaux. Mais il conviendra alors de manier ces informations trouvées sur internet avec précaution. Il est très facile pour un hôtelier de demander à ses amis de poster de faux commentaires positifs et très facile à un client de se plaindre sans raison existante. Et je ne parle pas de ce foyer de sans-abris londonien retrouvé dans le top 10 des meilleurs hôtels de la ville sur TripAdvisor…